Modèle thérapeutique
Des études ont montré la présence de différentes dysfonctions neurobiologiques chez les gens déprimés. Entre autres, les niveaux de sérotonine et de noradrénaline (des neuro-transmetteurs) sont impliqués dans la dépression. L'aspect physiologique n'est pas pour autant nécessairement "la cause" de la dépression.
Il s'agit en fait d'un cercle vicieux où chaque facteur influence et aggrave l'autre: des pensées négatives ont pour effet d'abaisser l'humeur, ce qui entraîne un certain déséquilibre dans la chimie du cerveau qui diminue d'autant plus l'humeur et renforce les pensées négatives.
Ces pensées négatives sont souvent inconscientes, mais pas toujours, elles peuvent avoir une origine très variée. Il peut exister des processus actifs qui générent de façon inconsciente des pensées négatives, mais il peut aussi s'agir de réaction à des stimulis ordinaires de la vie qui sont interprétés de façon négative à cause de certaines croyances rigides.
Les pensées négatives génèrent une émotion négative, de la tristesse essentiellement, qui produit des comportements et des troubles physiques caractéristiques: pleurs, abattement, manque d'énergie, etc. Les croyances de la personne sont telles qu'elles provoquent une inhibition de l'action, "à quoi bon", "ça ne sert à rien", etc., qui empêche toute rétroaction sur les stimuli extérieurs ce qui maintient la personne dans l'état dépressif.
Les processus inconscients n'étant pas modifiables consciemment par la personne, la seule solution pour diminuer les émotions négatives est un comportement de compensation: alcool, boulimie, comportements qui mettent la vie en danger, etc., et à la limite le suicide est perçu comme la seule solution définitive à l'arrêt du processus.